dimanche 27 février 2011

4 SEMAINES APRES...









































Il m'a fallu du temps pour descendre complètement de mon nuage puis encore pas mal d'heures pour visionner les quelques 4500 photos communes. Bien dès fois j'ai pensé à Luz qui a eu la chance de rester là bas après notre retour.
Je voudrais simplement avec quelques photos vous faire partager ce qui n'a pas ou peu fait l'objet de nos précédents messages. La sélection a été difficile.
Nous avons beaucoup parlé du vent avec son implacable furie. Il transforme les lacs en véritable mer démontée. La danse des embruns sur les lacs en est une belle illustration...
Quelques gouttes de pluie et c'est un belle arc en ciel... Les chutes de séracs avec leur bruit explosif...
Les distances démesurées qui séparent les localités et les routes rectilignes qui se perdent à l'horizon traversant la pampa...Les impressionnantes hauteurs des murs de glace.La blancheur immaculée veinée de toutes les palettes de bleu créent un spectacle inouï d'une beauté à vous couper le souffle...
La rencontre avec la faune : guanacos, lièvres, majestueux condors des Andes, nandous, putois, renards, El Huemul, carpintero gigante, flamants roses, oies et canards sauvages et autres oiseaux...
La découverte de la flore : capachito, lagrima di cascada, murtilla...
Ma plus grande frustration : quand je suis arrivée au magnifique glacier Grey et qu'on m'a dit : il faut repartir tout de suite (il était 17h30 et nous étions à 2h30 de marche du refuge). La frustration aussi quand on ne pouvait pas s'arrêter et descendre des bus pour photographier.
Je vous laisse voyager.
Claudine.

dimanche 6 février 2011

UNE SEMAINE APRES........

Revenus et bien revenus ! Le retour à la réalité  a été ...DUR. L'atterrissage a bien mis une petite semaine. Je ne savais pas si j'avais fait un rêve et que je n'avais pas voyagé, ou si j'avais bien voyagé et que c'est maintenant que je rêvais ou plutôt je cauchemardais. A chacun de mes voyages précédents ce retour à la vie habituelle était bizarre, mais jamais aussi dur. Je suppose que c'est en rapport avec la qualité des moments passés durant ces trois semaines. Pays majestueux par sa beauté, ses montagnes tellement verticales et splendides par beau temps, et nous avons eu cette chance que le temps soit avec nous. Malgré les différences de temps dans la même journée, ce fût trois semaines exceptionnelles en ce qui me concerne. Les petits contretemps comme la grève en feront des souvenirs inoubliables (passage de la frontière gravé dans nos mémoires), car après deux jours où le moral en avait pris un coup, nous avons su rebondir pour faire que ce voyage au bout du monde soit réussi et nous laisse des traces indélébiles. Trois semaines à profiter de chaque instant, à ne penser qu'à regarder, photographier, marcher beaucoup, s'arrêter pour déguster un pic nique fait de carottes, jambon, pain légèrement brioché, fromage, et fruits oranges délicieuses. Sans oublier les célèbres EMPANADAS.  spécialités Argentine ou Chilienne avec plusieurs parfums, car il s'agit de petits chaussons fourrés à la Verdura (Epinards), au thon, au boeuf, aux tomates etc.... La pâte est un genre de pâte à pain un vrai délice. Nous en avons fait une cure jusqu'au dernier jour afin d'assouvir cette envie et une fois en France de ne pas être en "manque" ! Donc revenue à mes fourneaux, et là Michel mille excuses, mais je peux t'annoncer que la cuisine me réussi mieux qu'à toi, j'ai fait des essais d' Empanadas, et je pense qu'à notre prochaine soirée photos, je serais en mesure de vous faire les Empanadas, je serais bientôt au TOP;  il me reste à perfectionner la garniture.


         Ci joint photos d'Empanadas.                               
Je pense qu' Eric et Claudine sauront nous confectionner un PISCO (apéritif local), à déguster avec modération, nous en savons quelquechose. 
Nous attendrons Luz pour cette soirée.

En résumé, petit groupe où le nombre est parfait pour ne pas se gêner et se sentir tout de même entouré. Je n'ai pas vraiment senti de problèmes durant ces 3 semaines entre nous et prête à repartir.
Nous avons tous le même sentiment que ce voyage a eu lieu grâce aux autres car nous avons unis notre envie de le faire et de le réaliser, avec l' aide précieuse de Luz, sans qui,  il n'aurait pas eu lieu.

 Je salue aussi tous ceux qui ont voyagé par "procuration" et qui sont venus sur notre blog pour nous suivre, nous répondre, partager avec nous les photos des paysages, et nous encourager.

MERCI A VOUS;

Claire.


vendredi 4 février 2011

dans la série APRES LE VOYAGE C'EST ENCORE LE VOYAGE

J'expose ici quelques additifs aux textes publiés sur ce blog et écrits parfois dans l'urgence et j'esquisse une sorte de bilan général.
  Je viens de visionner 1 h de film (en tout il y en a 3) et je suis resté scotché devant , avec un résultat culinaire comparable à celui obtenu lors de la préparation de mon sac 1 mois auparavant. C'est plutôt bon signe pour l'avenir de ce film (pas pour mes talents de cuisinier) ; mais il va falloir trier !  Mes petits camarades vont également avoir un gros travail à effectuer afin de classer leurs quelques 4000 photos.
   Mais revenons aux souvenirs bruts. Ce qui constitue pour moi le point fort de ces mémoires de voyage, ce fut sans doute la vision soudaine de ces immenses parois verticales serties dans la glace et l'eau des lacs (Fitz Roy et Torres del Paine), vision d'autant plus impressionnante que nous la savions éphémère, le mauvais temps n'étant jamais très loin , vision réservée de surcroît à un petit nombre d'élus car notre groupe de 6 s'est trouvé par chance assez seul lors de son arrivée dans ces lieux magiques. Je précise toutefois qu'il y a suffisamment de place sur les miradors pour que le plaisir de la contemplation puisse être largement partagé.
   Et puis, à côté de ces flashs de beauté pure il y eut tous ces moments plus dynamiques nous offrant la sensation , très prisée des montagnards, de progresser au sein d'une nature mouvante, en faisant corps avec elle et en en bravant les éléments les plus hostiles (pluie, neige, vent) . Sensation accompagnée de petits plaisirs intenses, comme celui de descendre un névé en godille avec les chaussures... au pied du Fitz Roy. Sans oublier que le paradis se trouvait souvent dans les parages. Nous l'avons rencontré plusieurs fois au coeur d'une forêt de lengas, au détour d'un buisson, ou encore à proximité d'une mare d'eau claire. Nous avons constaté avec satisfaction que cette nature originelle, sans qu'il fût besoin d'interdits, était entourée d'un  respect mérité et que les papiers gras ou les sacs plastique ne figuraient jamais dans le paysage. Suivant les conseils des gardes du Parc, nous avons pour notre part limité au maximum l'usage des bâtons, leurs pointes ayant tendance à détériorer des sols déjà très fragiles et à élargir excessivement les sentiers.
   Ce sanctuaire naturel est en effet parcouru par un grand nombre de touristes venus de toutes les parties du monde, mais aussi fort heureusement Chiliens ou Argentins. Ce fut un plaisir d'échanger quelques phrases (mi anglais mi espagnol), au sein de ces terres magnifiques, avec d'autres êtres humains dont je ne connaissais pas forcément le pays d'origine; une mention spéciale pour cette jeune Chilienne, à qui j'ai dit que son pays était vraiment splendide et qui m'a gratifié en retour d'un sourire valant tous les discours de bienvenue.
   Ce peuple chilien, dont je ne me suis pas le moins du monde senti l'otage à l'occasion de la grève victorieuse qu'il a mené contre une mesure gouvernementale injuste (l'augmentation brutale de 16% du prix du gaz, sachant que celui-ci est le combustible essentiel et qu'on se chauffe toute l'année dans ces contrées froides). Je me serais bien sûr senti davantage coincé si nous nous étions trouvés à Puerto Natales pendant le bloquage ; mais ma conscience de militant aurait très certainement pris le dessus sur mon intérêt de touriste. Si la grève avait duré, je me serais d'ailleurs bien vu envoyer au président Piñera une motion de soutien aux grévistes.
   Quelques mots encore pour rendre hommage aux Indiens qui ont disparu en tant que peuple de ces territoires, mais dont le souvenir émerge souvent de ces  visages autochtones façonnés par de multiples métissages. Nous rendîmes une petite visite à l'émouvant monument à l'Indien inconnu,situé à l'intérieur du cimetière municipal de Punta Arenas ; cet Indien qui, tout comme les soldats de la grande guerre, fit les frais d'une histoire humaine décidément pleine de ratés.
    Et pour terminer, un autre hommage, cette fois à mes compagnons de voyage. Même s'il y eut parfois quelques tensions, inévitables, la volonté de se jouer des contraintes pour aller  de l'avant fut toujours la plus forte, ce qui nous permet aujourd'hui de tirer un bilan très positif de notre périple.
   Merci donc à Claudine et à sa détermination sans faille,
   à Eric qui sut traverser avec courage l'épreuve de la gastro,
   à Jean-Luc pour ses bons mots,
   à Claire pour sa gentillesse
   et bien sûr à Luz, qui sut faire profiter tout le monde de ses talents d'organisatrice.
  Sans vous tous, je n'aurais tout simplement jamais osé entreprendre ce voyage !

  Le coup de griffe, je le réserve à la douane de notre Europe forteresse, qui s'est emparée des 2 pots de dulce de leche que je destinais à mes enfants et les a jetés en toute bonne conscience à la poubelle.
   Qué lastima ! Qué vergüenza !
     El compañero Miguel, qui projetait bien entendu un attentat inédit à la confiture de lait. 

vendredi 28 janvier 2011

De la part de Luz

Partis les petits camarades.
Ils ont pris le bus ce matin et seront a Valence dans...50 heures. Une pensée pour eux.
Comme ils comptent bien continuer a mettre leurs belles photos en rentrant, pour qu'il n'y ait pas d'interférences, je continuerai a mettre des nouvelles sur un autre blog dont voici l'adresse : http://montelopatagosolo.blogspot.com/

L ILE DE MAGDALENA


Nous avons fait une excursion a l ile de Magdalena au milieu des pingouins.

mercredi 26 janvier 2011

BILAN MONTAGNE(puisque notre séjour touche à sa fin snif)

Synthèse sommaire de nos activités patagoniennes:
  Nous avons parcouru environ 200 km de sentiers en 13 ou 14 jours de rando(les deux tiers de notre temps).Notre parcours le plus long fut de 26 km(Laguna de los tres) pour une durée de 11 h. Nous avons franchi plusieurs fois le cap des 1000 m de dénivelé,ce qui nous a amenés à l´altitude maxi de 1500m(Paso Cuadrado).Les lacs d'altitude d'où nous partions étaient en général situés entre 200 et 400 m.Au delà de 2000 (pour rappel Fitz Roy 3400 m,Torres del Paine3050 m)commence le domaine des alpinistes plus que confirmés,la météo imprévisible conjuguée à la raideur des faces rendant les expés très périlleuses.
   En ce qui nous concerne,les sautes d'humeur du temps ne nous ont pas trop gênés:Passer régulièrement du tee-shirt au poncho, ce n'est pas insurmontable. Les sentiers sont très bien balisés (et de manière discrète et intelligente),  ce qui fait que notre petite équipe de 6 s'est trouvée souvent étalée sur plusieurs km.  En ce qui me concerne, j'ai effectué un solo de 5 h(au-dessus du campamento britannico;Jean-Luc est parti 3-4 h en éclaireur au-dessus de Chileno)
   Le vent(100 km/h ou plus en rafales ) a été notre adversaire principal.  Nous nous sommes retrouvés à plusieurs reprises quadrupèdes,voire animaux rampants, les moments les plus délicats étant les passages de torrents.
  CONSEILS pour ceux qui suivront nos traces.
  Il vaut mieux partir tôt car en général le temps se couvre l'après midi : les 2 fois où on a dû renoncer (Paso Cuadrado et Valle del silencio,  c'est parce qu'on n'avait pas été assez matinaux.
  Les gardes du parc sont de bon conseil mais ils ont tendance à surestimer les risques,la perspective d'avoir à organiser des secours ne les enchantant pas,  ce qui est compréhensible.Ici ,  l'hélicoptère ne viendra pas vous chercher ou en tout cas moins facilement qu'à Chamonix.
                       El compañero Miguel

LES PHOTOS DESIREES